Alors, ça y est, je suis allée voir Mémoires d'une Geisha, question de me faire ma propre opinion.
ATTENTION : Avant de lire la suite, je conseille à toute personne souhaitant aller voir le film de ne pas lire ce qui suit car des infos primordiales sur la fin y sont indiquées.
Je ne sais pas si j'ai été conditionnée par la lecture antérieure de ton article Barbara mais le résultat a été que moi aussi j'ai trouvé ce film moyen.
Je fais partie de ces spectateurs ne connaissant rien ou pas grand chose à la culture japonaise et se satisfaisant habituellement de beaux paysages et de quelques danses pour se croire déjà dans le pays du soleil levant.
Mais là pourtant, j'ai trouvé que quelque chose manquait ou plutôt sonnait faux.
> J'ai moi aussi ressenti cet effet carte postale au niveau des paysages.
> La musique ne m'a pas semblé assourdissante mais j'en aie entendue des bien plus jolies.
> Concernant les danses du film, je ne suis pas capable de moi-même de dire si elle étaient conformes aux danses des Geisha mais, paraît-il que c'est un des paramètres qui a fait le plus hurler le Japon et les critiques. As-tu entendu quelque chose à ce sujet Barbara ?
> Quant à l'expressivité du personnage principal, il est vrai qu'elle n'est pas super. Mais je me suis posée une question : la geisha digne de ce nom ne doit-elle pas masquer ses véritables émotions et paraître séduisante et réservée à la fois. Et dans ce cas, Zhang Ziyi n'aurait pas si mal joué, au contraire. J'ai dû mal à me faire une opinion à ce sujet.
> Enfin j'ai été déçue par la fin bien qu'elle ne soit pas le fait du seul film puisque c'est la même que dans le livre Geisha de l'Américain Arthur Golden, dont le film est tiré.
En effet, quand on écoute les Geisha, on réalise que rares sont celles qui ont eu la chance d'avoir comme Danna (amant portefeuille pour les néophites) un homme qu'elles aiment. Si l'on peut considérer que c'est une chance d'être la maîtresse favorite d'un homme !
Quoiqu'il en soit, on ne s'attend pas par conséquent à ce que Sayuri deviennent la maîtresse du Président qu'elle considère comme le prince charmant. Et pourtant, il fallait bien une jolie fin à l'américaine, l'écrivain Arthur Golden tout comme Steven Spielberg l'ont bien compris.
La question que je me pose alors est : dans la réalité la geisha Mineko Iwasaki a-t-elle connu cette "fin heureuse" ? Là encore Barbara, es-tu au courant ?
Mais que cette fin ait existée ou pas, elle m'a semblé incongrue, comme rajoutée pour avoir l'happy end chère au grand public.
Vers la fin, avant cette scène d'amour mielleuse, Sayuri se prépare pour rencontrer Nobu qui doit, croit-elle, devenir son Danna, mais elle ne l'aime pas et préfère le Président. Songeuse, elle se résigne et tandis qu'on lui lisse les cheveux, dit : "C'est ce qui peut arriver de mieux à une Geisha". Certes la fin aurait été nettement plus triste mais je pense que le film aurait dû s'arrêter là.